Le Kenya possède les plus beaux paysages naturels au monde. Et pourtant, le pays souffre de nombreux problèmes environnementaux et sociaux. La pollution plastique, la déforestation et le seuil de pauvreté qui a atteint plus de 36% sont quelques-uns des problèmes qui minent son développement. Malgré le nombre important de jeunes qui, chaque année, affluent sur le marché du travail, le taux d’emploi reste très faible. Ayant grandi dans les bidonvilles kényans, Lorna Rutto ne connaît que trop bien cette situation économique et environnementale qui sévit dans son pays. Révoltée, elle décide de prendre le problème à bras-le-corps en créant Ecopost. L’objectif est clair : réduire l’impact environnemental du plastique, créer des emplois et faire du Kenya un pays où il fait bon vivre.
Du bois plastique innovant, respectueux de l’environnement
EcoPost fabrique des produits de construction durables à partir de tout plastique pouvant passer par le processus d’extrusion, un procédé qui permet de transformer les plastiques en différentes matières. Pour réussir son combat contre la pollution plastique et apporter sa contribution à l’atteinte de l’ODD 12 (mode consommation et de production durables), l’entreprise innovante a commencé par produire des clôtures à partir de déchets plastiques recyclés. Elle a par la suite élargi ses solutions aux matériaux de construction encore plus innovants faits de bois plastique esthétique et durable. Ce faisant, Ecopost aide à créer et à développer des marchés pour les déchets qui auraient autrement été jetés dans la nature. Elle s’engage ainsi à la préservation de l’environnement.
Ses produits sont intégrés dans la réalisation de mobilier d’extérieur, de panneaux de signalisation routière, de palissages et d’abris divers. Ils sont également utilisés par divers organismes. Le Kenya Wildlife Service, l’agence publique kényane chargée de la conservation de la nature, fait d’ailleurs partie des clients d’EcoPost, de même que l’ONU qui utilise les produits de la jeune entreprise dans la construction de camps de réfugiés.
Des emplois durables pour les communautés marginalisées
EcoPost encourage l’entrepreneuriat féminin en fournissant des outils aux femmes qui ramassent les déchets plastiques dans les décharges. À cet effet, elle leur donne les moyens de professionnaliser la collecte de déchets, ainsi qu’une plateforme leur permettant d’être payées directement.
De plus, depuis sa création, les statistiques d’EcoPost sont impressionnantes. En effet, la jeune pousse a retiré et recyclé des millions de kilos de déchets, créé plus de 12 000 emplois pour les communautés marginalisées. Elle a également sauvé près de 2000 hectares de forêts et évité plus de 160 millions de kilos d’émissions de CO2.
La vision de Lorna Rutto, et par extension d’EcoPost est d’avoir une Afrique verte libérée de la pauvreté. Elle veut créer des emplois durables, en particulier pour les personnes des zones marginalisées. Au cours des prochaines années, EcoPost prévoit de former plus de 50 000 personnes, de sauver environ 100 millions d’arbres et d’éviter 500 millions de kilos d’émissions de CO2. L’objectif est ambitieux et le moins qu’on puisse dire est que Lorna s’active à travers ses actions avec EcoPost à rendre ce rêve possible. L’entrepreneure imagine des forêts intactes qui offrent un habitat à la faune sauvage, neutralisant les émissions de carbone et permettant aux amoureux de la nature comme elle de profiter de l’immense beauté du Kenya. Avec Ecopost, elle construit peu à peu ce rêve.
